mais qui sont les eaux usées ?
Quand on parle d’assainissement, on joint souvent les eaux usées à la définition. Pourtant, si on parle d’eaux usées au pluriel, c’est parce qu’elles peuvent être de différents types.
les eaux industrielles
Surnommées affectueusement « effluents spéciaux », les eaux usées issues de l’industrie ou de l’entreprise sont fortement polluées.
Les sources polluantes dépendent du type d’industrie : agroalimentaire, textile, pétrochimie, métallurgie, … On y retrouve donc un panaché de substances pas très cools.
Composants chimiques, substances toxiques et/ou cancérigènes, des solvants, des métaux lourds, des hydrocarbures, … La liste peut être longue. Comme le processus épuratoire qu’on leur adjoint et qui est réalisé avant le rejet vers les eaux de collecte.
La pollution des eaux industrielles a chuté drastiquement ces dernières années. Mais cet effort est plus marqué dans les grandes entreprises soumises à des contrôles stricts. À nous de convaincre et d’aider les PME dans le traitement de leurs eaux usées. Elles sont responsables de 90% de la pollution par eaux industrielles.
les eaux agricoles
On pourrait penser que les cultures agricoles se suffisent de l’eau de pluie. Mais les épisodes répétés de sécheresse et la transformation des cultures sont passées par là. L’agriculture se transforme et a besoin d’eau. 70% de l’eau puisée dans le milieu naturel est destinée à l’agriculture.
Eaux blanches (issues de la traite des animaux), eaux brunes (souillées par les déjections animales), eaux de fumier, eaux de drainage, eaux de cour et eaux de ruissellement (chargées en pesticides, herbicides, …) sont autant de sources de pollution qu’il faut contrôler avant le rejet dans la nature.
les eaux pluviales
On les pense pures et pourtant non. Les eaux de pluie sont contaminées trois fois avant d’être évacuées ou utilisées dans votre jardin.
Une première fois lors de la chute. Elles sont au contact des fumées, des poussières et tout simplement de l’air qui est lui-même pollué.
Une deuxième fois lors de la réception. Elles se déversent sur les toits, les routes, les murs et se chargent à nouveau de polluants divers.
Une troisième et dernière fois au contact des eaux grises de la maison mais on va revenir sur cette définition juste après.
Les eaux pluviales peuvent être réutilisées dans et en dehors de la maison.
les eaux domestiques
Celles-ci sont de notre responsabilité et sont la conséquence de nos petits actes quotidiens au sein de notre habitation familiale.
Elles sont de deux ordres :
Les eaux grises (appelée aussi eaux ménagères) : ce sont les eaux les moins polluées de notre habitation. Elles proviennent de la cuisine et de la salle de bain. Elles sont donc chargées en savon, en graisse, en solvant et même de débris organiques comme des restes d’aliments ou des cheveux.
Les eaux noires (appelée aussi eaux vannes) : ne tournons pas autour du pot, on parle ici de pipi, de caca et de papier. Bref, tout ce qui tombe dans les toilettes.
la nécessité de l’assainissement des eaux usées
Avoir une telle classification n’est pas anodin. Si on classifie, c’est pour mieux adapter les systèmes d’assainissement de ces eaux usées. À chaque type de pollution, il y a une solution, technique ou naturelle pour épurer l’eau avant son rejet vers le milieu récepteur.
Le meilleur traitement des eaux usées est préventif, moins on pollue l’eau lors de nos usages, moins nous devons les épurer. Chaque geste compte…